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Une épouse idéale?

Quelle est la femme idéale ? Tous répondront : « Ma mère ». Rarement les époux diront : « Ma femme ». Tout porte alors à croire que cette réponse n’est ni moins ni plus qu’un hommage rendu à sa génitrice au lieu qu’un aveu sincère.

Qu’à cela ne tienne, quelles sont les caractéristiques d’une bonne femme, ou au mieux d’une bonne épouse ? Chacun pourrait y aller de sa façon et ce à juste titre. Une étude a démontré que les hommes accordent le l’importance à la fidélité chez la femme.

Je voudrais alors aborder cette question de fidélité à travers histoire vraie d’une femme, d’une épouse, d’une mère. Voilà ce que j’entends par FIDELITE :

Il arriva dans un village reculé du Burkina Faso, qu’une jeune fille de 17 ans soit donnée en mariage à un garçon qui était de 3 ans son ainé. Les deux s’étaient-ils aimés, comme les jeunes définissent aujourd’hui l’amour ? Je ne saurais le dire. Tout compte fait, les deux furent mariés par les deux familles suivant les us et coutumes de la contrée.

Ils vécurent 7 ans ensemble et ils eurent 3 enfants : un fils et deux filles. Ils vivaient comme tous les autres couples du village : petites querelles diurnes et réconciliations nocturnes en secret.

Après les 7 ans de vie commune, le monsieur se convertit à l’islam et décida d’aller étudier le coran. Il partit, abandonnant derrière lui femme, enfants, famille, patrie et nation. Il alla à la recherche de la sagesse coranique et se retrouva jusqu’en Mauritanie. Il y vécut 25 longues années sans jamais revenir au bercail et sans même donner de ses nouvelles. Il put seulement par lettre, au début de son aventure, informer les siens qu’il était installé en Mauritanie pour étudier le coran. Après plus rien de lui. Etait-il encore en vie ? Avait-il refait sa vie ? Quel coran étudiait-il ? Nul ne le savait guère.

Sa femme, restée au village, avait pleuré l’absence de son époux en secret. Et comme elle ne pouvait plus le cacher, tout le village découvrit sa peine. Elle avait prié, supplié le Créateur de lui ramener son époux mais sans aucun autre résultat que le néant.

Tous dans le village compatirent à sa douleur jusqu’à ne plus la plaindre. Beaucoup lui suggérèrent de se remarier et reconstruire sa vie. Rien, absolument rien ne l’empêchait de refaire sa vie avec un autre homme. Cependant elle résolut dans son cœur d’attendre le retour de son époux quel que soit le temps que cela prendra et le prix à payer. « J’attendrai encore et encore que mon mari rentre, vif ou mort, mais j’attendrai… Et si je meurs avant, je l’attendrai dans l’au-delà… » Ne cessait-elle de répondre quand on lui disait de s’en aller et refaire ailleurs sa vie.

Contre vents et marrées, elle attendit pendant un quart de siècle le retour de son mari. Celui-ci revint finalement de la Mauritanie après 25 ans d’absence. Il rentra et retrouva sa femme et sa progéniture. Et si j’en crois les témoignages, la femme ne commit en aucun moment un adultère.

Mon point de vue ? Ça s’appelle de la FIDELITE. C’est ça l’amour ! Le cartésien ne peut pas comprendre cela.

©Abdou Nébié

13.10.2022

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